Mai 2009

Dernière mise à jour:samedi 27 juin 2009 - Accueil - Message






Je n'ai pas besoin de savoir


Samedi 2 mai


Écrire libère, je l'oublie trop souvent. Ne serait-ce qu'écrire que je ne me sens pas libre d'écrire, c'est déjà entr'ouvrir une nouvelle porte...

Mais taire a aussi une fonction : laisser monter en soi ce qui, un jour, sera exprimable. La retenue permet de sélectionner le primordial. Ainsi, avec le temps, ce que je pensais avoir besoin d'exprimer s'évapore progressivement. Peut-être un jour n'en restera t-il que le meilleur ?

« Je ne sais pas » était le titre d'une entrée que j'ai régulièrement pensé à écrire. Reportant toujours la rédaction à plus tard, pour diverses raisons que j'analyse assez bien, je n'ai pas eu à transcrire son contenu imprécisé. Aujourd'hui je peux changer ce titre pour dire... que je ne ressens plus le besoin de savoir.

Mon « je ne sais pas » voulait exprimer toute l'incompréhension qui demeurait face à la désintégration d'une relation... disons... hors catégorie. En fait c'était plutôt un « je ne comprends pas » que je retenais. Je me sentais bloqué dans mon cheminement par l'inachèvement de cet épisode, l'un des plus bouleversants de mon existence.

J'ignore ce qui a fait changer mon attente à ce sujet. Est-ce de ne plus rien en dire ? De reporter toujours plus loin une improbable délivrance ? De m'être extrait de la question du temps ? De m'être coupé de la source de mes questions ? D'avoir fait de nouvelles rencontres ? Un peu de tout ça, vraisemblablement. Toujours est-il que, quelques mois plus tard, je n'ai plus à écrire ce texte. Tout simplement parce que ne pas savoir ne me pèse plus ni ne me retiens. Au contraire, je pense que j'ai avancé grâce à ce long temps d'arrêt. À force de chercher à comprendre et de ne trouver que des fragments qui, de toutes façons, resteraient à l'état d'hypothéses j'ai compris qu'il n'y avait pas à tenter de comprendre mais seulement à prendre. Ou plutôt à recevoir.

Vouloir comprendre, c'est à dire "prendre avec", met parfois face à une impossibilité. Parce que les réactions de l'autre nous sont parfois totalement étrangères. L'autre reste autre, donc définitivement différent de moi. Ne pouvant être confondus nous ne pouvons pas tout comprendre de l'autre. C'est d'une simplicité lumineuse... mais cela demande un préalable : accepter de ne pas tout contrôler. C'est un des aspects du fameux "lâcher prise" : je ne peux pas tout maîtriser, et surtout pas les réactions de l'autre. Elles lui appartiennent, elles sont siennes.

Dèjà que me connaître moi-même et avoir la maîtrise de mon parcours n'est pas simple...

Alors voila : je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé... mais cette ignorance est sans importance. Je n'ai plus besoin de savoir ni de comprendre. J'en sais assez et j'ai suffisamment compris pour vivre bien.

Fort de cette expérience je me suis servi de ce que je ne comprenais pas pour mieux me comprendre et mieux me connaître. Et ça, c'est inestimable ! Je suis heureux d'avoir saisi cette chance. Je n'en suis que plus libre. J'y ai découvert nombre de mes attentes et désirs, cerné et réduit quelques peurs inhibantes.

Je reconnais avoir une petite fierté devant le chemin parcouru. Et une reconnaissance envers celle qui l'a rendu possible...



Coïncidence parmi d'autres, c'est à ce moment là de mon parcours que, outrepassant mes demandes anciennes d'en rester à l'écart, m'est transmis une missive envoyée au monde dont il aurait été dommage que je sois privé. Maintenant j'en sais un peu plus.






Solitaire et relié




8 mai


Tout ce chemin que je fais, en écrivant, en parlant, en rencontrant, en découvrant, en ressentant, me mène vers un état de tranquille sérénité. La plus belle façon de me sentir libre. J'aime ce vers quoi je vais.

Solitaire, de plus en plus, et pourtant je ne me suis jamais senti autant relié. Autrefois j'étais dans une solitude renfermée et étriquée, maintenant je suis dans une solitude ouverte et en expansion. Je suis seul parce que j'ai pris la mesure de ma responsabilité d'être. Parce que je ne dépend de personne, bien qu'indissociablement dépendant d'une multitude d'autres.

Je suis seul et je m'y tiens, impassible devant les promesses d'être laissé. « Rien n'est jamais acquis » est une des phrases sur lesquelles j'ai bâti ma nouvelle existence. Je ne peux qu'agir selon mes désirs, tout en acceptant que cela ne suffise pas pour obtenir satisfaction.





Relations désirantes




Dimanche 10 mai


« Tu te laisses prendre, tu ne donnes pas », m'a écrit Artémis, une de celles qui aimerait que je donne davantage. Je prends ce « pas » comme un excès de langage, mais j'entends bien le sens du message : elle estime que je donne moins qu'elle.

C'est probablement vrai. Je donne... peu. Mais je crois que je donne "vrai". C'est à dire que je donne sans attendre de retour. Du moins sans que cette attente ne me rende exigeant quant à la qualité et la rapidité de la réponse.

Elle n'est pas la seule à ressentir les choses ainsi. D'autres en sont arrivées à la même impression, toujours dans des relations de ce type : désirantes.

J'appelle relation désirante, ou de désir, ces rapprochements affectifs et intimes sous-tendus par un désir sexuel, généralement doublé d'un désir affectif et toujours initié par un partage intellectuel. Je ne sais pas s'il y a un moteur prépondérant entre les désirs de rapprochement affectif, intellectuel, sexuel, mais ce qui est certain c'est qu'avec certaines femmes je sens assez rapidement poindre cet ensemble. Avec d'autres je sens que le rapprochement restera d'ordre intellectuel, donc "amical". Il y a les amitiés au sens strict : intellectuelles et affectives et d'autres qui s'aventurent vers un affectif plus poussé et un désir sexuel.

Et puis il y a l'amour, au sens amoureux du terme. C'est autre chose, même si en bien des aspect la relation désirante et la relation amoureuse se ressemblent étroitement. Mais leur essence est de nature bien différente.

Il y a bien sûr de l'amour dans les relations désirantes, dès lors qu'elles ont la dimension affective. De l'amour comme il y en a dans l'amitié : un attachement qui se développe avec le temps, la connivence, le respect, l'écoute, l'attention. Mais il y a aussi cet impérieux appel affectivo-sexuel qui a tendance à rendre exigeantes mes partenaires : il en faut plus et que ça aille vite. C'est que le désir n'attend pas. Ce désir là, du moins...

Or moi je temporise. Je prends mon temps. J'ai besoin de sentir ce qui se passe. J'ai besoin de savoir si nous sommes bien dans le même registre : relation désirante, éventuellement d'amitié. Mais pas relation amoureuse. Parce que je ne veux pas être entraîné dans la spirale des exigences amoureuses.

Je veux bien qu'on m'aime. J'aime qu'on m'aime. J'accepte même qu'une femme tombe amoureuse... du moment qu'elle ne me fasse pas porter une charge de désirs auxquels je sais ne pas pouvoir répondre. Je ne veux pas qu'elle m'impose son besoin de réciprocité. En utilisant ce mot je ne peux m'empêcher de penser à ce que j'avais écrit il y a quelques années, dans Variations amoureuses, alors que j'étais moi-même dans la position d'attente de réciprocité. La vie s'est chargée de me remettre les idées en place.

Précisément, c'est parce que j'ai pu voir les effets désatreux de l'attente de réciprocité que désormais je donne relativement peu. Je ne donne pas au delà de ce qui pourrait me mettre en position d'attente, puis de demande : je ne demande rien. Ou plus exactement je ne demande qu'une chose : qu'on n'attende rien de moi. Je ne veux pas me sentir redevable. Ce n'est que si je me sens libre de donner que je le fais avec plaisir.

A celle qui me dit que je ne donne pas j'ai donné déjà beaucoup de temps, d'attention, d'écoute... et d'énergie pour recevoir et canaliser son impétuosité et, finalement, son mal-être existentiel. Car dans le même élan elle me remercie pour le calme et la pondération que je lui apporte, qui lui sont bénéfiques.

Ce qui est assez amusant, à la longue, c'est qu'avec une certaine unanimité les femmes avec qui je suis ou ai été en relation désirante apprécient ma pondération, ma réflexion, ma zénitude, mon pouvoir apaisant... mais finissent pratiquement toujours par s'agacer contre mon besoin de temps, et ce qu'elles perçoivent comme un manque de démonstrativité et d'enthousiasme. Ouais... on veut tout et son contraire.

De mon côté c'est la même chose puisque ce qui me plaît chez chacune d'elle finit par être une pierre d'achoppement : exubérance, anticonformisme, appétit sexuel, désirs de rapprochement, etc.

Au bout d'un moment se reproduit le même processus : elles estiment que je ne donne pas assez... et je trouve qu'elles attendent trop !

Alors oui, c'est vrai, je me « laisse prendre ». Je crois que ce sont toujours elles qui sont venues vers moi... et moi qui me suis laissé cueillir. Moi qui ai accepté d'entamer un chemin relationnel avec elles. Non pas en restant passif, mais en étant un peu "suiveur". Dans le sens d'un « je veux bien qu'on tente quelque chose ensemble ». Et lorsque c'est moi qui prends les devants c'est parce que je sens que c'est ce qui est attendu. Je ne prends guère de risques... hormis celui de me sentir happé par des demandes auxquelles il me sera difficile de dire « non ». C'est mon point faible : je n'aime pas dire non. Je n'aime pas déplaire, décevoir, frustrer. Je n'aime pas... prendre un rôle de père !

Visiblement je n'ai encore pas réglé mes comptes avec l'enfance...

J'entrevois le rapport qu'il peut y avoir entre l'image du père, que je refuse, et les situations dans lesquelles j'accepte d'aller : là où c'est l'homme qui est attendu. Je sens ces femmes attendre l'homme... alors que moi je ne peux pas leur donner cette solidité qu'elles cherchent à ébranler. Chercheraient-elles l'homme en s'attaquant au père limitant, cadrant, contenant ?

Oui, c'est ça : contenant ! Je me sens devoir être contenant de... osons un mot audacieux : l'hystérie féminine [Edit du 13 mai: en fait je veux parler du "besoin d'homme"].

Je crois que si je refuse d'aller dans des situations de demandes affectives fortes c'est parce que je sens confusément que ce registre ne serait pas, en ces circonstances, celui de relations "adultes". Si je demande autant de me « sentir libre » c'est parce que je refuse de nous laisser aller vers des jeux de reproduction. J'accepte d'entrer dans un jeu de désirs... mais en n'oubliant jamais mon désir premier : aller vers l'adulte. Et tant pis si ça paraît chiant.

Finalement... j'aime qu'on m'aime et j'aime aimer, mais fondamentalement je ne suis pas là pour être aimé.

* * *


En ayant parcouru mes archives à la recherche du texte évoquant l'attente de réciprocité j'ai été surpris de constater à quel point ce que j'écrivais en 2004 comme des principes ou des intentions correspondait à ce que je ressens profondément aujourd'hui sans même y penser. Et, surtout, je constate que j'ai adopté pleinement les comportements que je désirais avoir ! Cela tendrait à prouver que ce que j'énonce de façon intellectuelle à un moment donné devient une façon d'être quelques années plus tard. J'en avais la forte présomption et je crois pouvoir dire que j'en ai maintenant la preuve. L'avenir me dira ce qu'il en est...





Décodage




Mardi 12 mai


Reçu aujourd'hui la copie du jugement de divorce d'avec Charlotte. En parcourant le document je n'ai pu réprimer un sourire amusé : la juge aux affaires familiales qui a prononcé notre divorce, donc mis fin à notre union, se prénomme... Nathalie ! Outre sa forte résonnance dans mon parcours personnel et de couple, ce prénom signifie... "naissance".

Vu aujourd'hui au cinéma « Romaine par moins trente ». Agréable divertissement avec pas mal de moments au comique inattendu, comme un orgasme en public en pétrissant de la pâte à pizza ou un mariage express par -30 degrés.  Au delà du film, réel plaisir de retrouver l'accent québecois, des intonations et expressions qui me sont restées familières. La chaleur et franche simplicité des québecois. Des rues de Montréal...

Entendu aujourd'hui, en formation, des considérations psychanalytiques autour de l'attachement et de l'abandon, de l'investissement affectif et de la perte de « l'objet d'amour ». Il était question de la dépression. De façon très inattendue quelque chose à indéniablement été touché en moi autour de ce sujet. Au point que, devant lire un texte de quelques lignes pour préparer un jeu de rôle j'ai été absolument incapable de simplement laisser les mots imprégner ma conscience. Trois mots faisaient barrage et absorbaient tout. Je tentais de lire et relire mais c'est comme s'il s'agissait d'un langage que je ne comprenais plus : impossible d'assimiler les autres mots tellement ces trois là résonnaient fort dans ma tête. Ils prenaient toute la place, toutes mes pensées, au point que j'ai été dans l'incapacité de jouer le rôle !

C'est toujours intéressant de constater à quoi la pensée réagit. À moi de décoder le sens de tout ça...





Toute puissance




Jeudi 14 mai


Séance psy n° 3127568 [au moins...]. Aujourd'hui travail sans filet. C'est à dire sans avoir réfléchi à l'avance à ce que j'allais développer. Et même sans en avoir jamais parlé dans mon journal, c'est dire les risques insensés que je prends !

J'ai cité l'anecdote significative de mon dernier texte [naaaan, pas le prénom de la juge, pfff !] : ce blocage total de ma capacité de lecture, que j'ai ressenti être un indicateur de fort trouble émotionnel, aussi refoulé soit-il. Les mots bloquants dans la scène à jouer étaient les suivants : « dépression » et « fils d'un père autoritaire ». J'avais l'impression hallucinante que c'était de moi dont il était question dans les quelques lignes que j'avais à assimiler !

Je vous passe les détails de l'enchainement des liens de la pensée, durant ma séance de psy, mais j'en suis arrivé à ça : si je cherche autant à contrôler les situations de potentielle mise en souffrance, c'est que je les redoute certainement très fort ! Au point de redouter de... tomber en dépression ? La dépression serait due à un « trop d'affect dédié à la perte d'un *objet d'amour* », qui serait directement issu d'un raté dans la construction psychique du bébé au moment où il se différencie de sa mère. En résulterait un rapport complexe à la dépendance affective. Je vous passe les détails, c'est encore un peu obscur pour moi, mais ouhlala... ça résonne drôlement avec beaucoup de choses que j'ai découvert ces dernières années ! 

Dans la continuité des associations d'idées, toujours au cours de la même séance, m'est revenue en tête ma grande difficulté à me laisser aller à la spontanéité, ma quasi incapacité à imaginer... non : à oser entendre et exprimer ce que j'imaginerais si je m'y laissais aller.

Lien fait avec ce que j'ai constaté depuis un moment : je n'accède à mes émotions qu'en les intellectualisant. J'observe mes émotions... sans les ressentir vraiment. Ou plus exactement : sans pouvoir comprendre le sens de ce que je ressens dans l'instant et qui bien souvent me submerge. Ce qui fait que je sais très bien (?) les décrire, les analyser, notamment par écrit a postériori, mais ne sais pas vraiment les vivre dans l'ici et maintenant. J'y suis "absent" parce que c'est trop intense. Il y a une saturation, comme si flash m'éblouissait.

D'idée en idée j'en suis arrivé à ceci : je me tiendrais à distance d'autrui pour ne pas risquer de me laisser de nouveau happer par mon imaginaire... que je ne veux plus d'écouter. Comme si je refusais d'être dupe de mes illusions. Me méfiant de ma propension à me laisser aller à rêver, je bloque tout parce que je sais très bien que ça ne tiendra pas. Tôt ou tard la réalité s'imposera et verra l'imaginaire ramené à son statut d'illusion. C'est vachement lucide, non ? Trop foooort !

« À quel prix ? » m'a demandé la psy... Ouais, je paye cher ma tranquillité. L'économie de souffrance me coûte cher... Voila cinq ans, soit pas loin de 10% de mon existence, que je consacre à une réflexion soutenue pour ne plus retomber dans ce que je nommerais... "les pièges de l'illusion". Cinq ans de réflexion, donc un peu "hors vie"... Putain, ça fait un sacré investissement ça ! D'autant plus que j'ai déjà eu ce genre de réflexion, version primitive, il y a une quinzaine d'années ! Tout ça pour en arriver à quoi ? Une vie calme et "économique" sur le plan affectif. Reposante. Peinarde. Sans trop de soucis...

Ouais... jusqu'à quand ? Est-ce vraiment ce que j'ai envie de vivre ? Ben non ! Pas du tout !

J'ai dit à ma psy, tentative autojustificative in extremis, que l'introspection m'était profitable puisque je travaillais sur mes illusions et la réalité. Que j'apprenais ainsi à sortir de l'illusions enfantine de la toute puissance.

Et puis dans le même souffle j'ai fait ce constat : « Ouais... vouloir maîtriser ses émotions, ses peurs, sa souffrance, et ne plus se laisser mener par l'imaginaire, c'est encore être dans un désir de toute puissance... »





Le prix à payer



Jeudi 21 mai


Elle vient de me dire qu'elle arrêtait là notre relation. Trop difficile pour elle. Trop difficile d'accepter mon besoin de liberté. Trop difficile de savoir qu'elle n'était pas seule. Trop difficile, surtout, d'apprendre que j'allais passer un week-end prolongé avec une autre... Ça lui est insupportable.

Je comprends. J'accepte son choix, même si je trouve que c'est dommage d'arrêter là après une si longue approche. Mais elle est à l'écoute de ses sensations viscérales, qui surpassent son acceptation intellectuelle de la situation. Entière, elle fait le bon choix.

Il lui est douloureux. Il me coûte aussi. C'est le prix à payer pour mes propres choix : la liberté d'abord.

Il y à un mois déjà, elle avait décidé d'arrêter. Puis elle est revenue vers moi...
Cette fois je crois qu'elle ne reviendra pas. Elle va probablement saisir cette occasion pour partir. Tout cela est arrivé le jour où elle avait un entretien d'embauche pour un autre poste, avec réponse urgente... d'ici demain. Il y a tellement de temps qu'elle voulait partir, pour de toutes autres raisons que moi. Il y a quelques jours elle me disait que ma présence la retenait, que finalement elle n'avait plus vraiment envie de partir. Nous étions en phase de rapprochement de plus en plus intime, elle m'avait dévoilé l'emprise de ses sentiments...

Je crois que demain elle va m'annoncer son départ.



(mis en ligne le 27 juin)


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