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Lundi 29 février 2016
[publié le 16 avril 2016]
Je crois que, depuis un temps que je ne saurais quantifier mais qui se mesure en mois, si ce n'est en années, je suis dans une phase de recomposition. Quelque chose est à l'oeuvre, qui me transforme. C'est extrêmement lent, sans doute profond et structurant. C'est surtout indéfinissable en l'état...
Écrire sur une telle base m'est difficile. Je ne sais par quel bout prendre l'amas mouvant et tentaculaire de mes réflexions brouillonnes. L'image la plus représentative qui me vienne est celle d'un poulpe.
Je puis cependant distinguer quelques axes structurants :
- un désir de bien-être, de calme, de paix intérieure
- un besoin de reliance, de connivence, de coopération
- une soif d'optimisme, de positivisme, de sourire à la vie
J'ajoute immédiatement :
- un goût prononcé pour la liberté individuelle, indissociablement corellée à une nécessaire responsabilité
- un besoin de réflexion, d'échange d'idées, de partage
Ils sont un peu entremêlés, mes tentacules, mais grosso modo ils dessinent l'étoile de mon équilibre depuis toujours, même si je n'en ai pris conscience que lentement.
Ce qui me travaille en ce moment :
- la vague perception que l'état de grâce qui fait que je ne me sens pas vieillir pourrait bien ne pas durer éternellement...
- la trouble sensation que l'implacable passage du temps pourrait bien me priver de certains espoirs de rencontres féminines dont la juvénilité se calque sur la mienne, c'est à dire un peu moins fraîche que ce qu'elle a été.
Autrement dit : un certain deuil de la jeunesse, et même de la maturité glorieuse. Bref : il va bien me falloir accepter d'aller vers la décrépitude.
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Mois de mars 2016