Mars 2015

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  Happy end



Samedi 7 mars 2015


Le temps qui passe agit sur mes pensées, transforme ma perception, change mon regard. Est-ce que cela transparaît dans mes écrits ? Est-ce que cela se ressent, à la lecture, que mes derniers tourments ont cessé ? Percevez-vous à quel point j'ai fait la paix avec le souvenir de l'amie murée dans son silence ? Est-ce que cela s'entend, lorsque je la mentionne, que je ne lui en veux plus ?

Oui elle est encore dans mon esprit, mais désormais sans écorchures. Je suis sorti du tunnel.

Observateur insatiable des suites de mon infortune passée je prends la mesure du chemin de patience qu'il m'aura fallu parcourir pour traverser mon deuil. Après son départ, l'objectif que je m'étais choisi visait la hauteur de mes idéaux : je voulais que cette histoire reste belle. Et si elle devait s'achever, alors que ce soit fait proprement. Respectueusement. Happy end : je voulais que tout ça finisse bien. Y parvenir seul, cela me paraissait aussi absurde qu'impossible mais, après avoir vu toutes mes tentatives repoussées, il m'a bien fallu accepter l'idée qu'il en serait ainsi. J'ai admis que, finalement, peu importait le chemin tant qu'il permettrait à mon esprit d'accéder à la paix convoitée.

Le tunnel allait être encore long. Souvent j'ai douté d'avoir la force et la pérsévérance nécessaire. N'allais-je pas finir par lâcher, par facilité ? Longtemps j'ai oscillé entre l'acceptation heureuse et l'amertume de la rancune. Je savais que seule la première option me permettrait d'atteindre la sérénité, mais c'était aussi la plus longue et celle qui me demandait le plus d'efforts et d'humilité. Les moments de découragement ont été nombreux, avec des envies furieuses de renoncer à mon objectif élevé. Tout envoyer balader. Après tout, perdu pour perdu...
 

Je n'ai jamais douté de la lumière mais j'ai douté de pouvoir l'atteindre tellement sa lueur au bout du tunnel paraissait lointaine. Aujourd'hui le tunnel est derrière moi et je me vois dans le paysage paisible que je convoitais. Sans elle, mais néanmoins heureux.



« une illumination
c'est presque criminel
c'est comme un orage de grèle
qui vous rappelle
qu'on a été si beau
qu'on a été si fort et si bon
et qu'on a tout raté
on n'sait même plus pour quelle raison
une illumination
ca reste éternel
c'est pas une étincelle
c'est de la lave en fusion
je sais que j'étais fait pour elle
et qu'elle aurait pu ne pas dire non
les vies sont parfois cruelles
pour ceux qui se croisent en trop d'attentions
c'est la fin de l'été
l'automne est déjà dans le ciel
l'hiver se pointe à l'horizon

et je pense toujours à elle
je pense toujours à elle
tout seul comme un con »

Daran - Le Hall de l'hôtel



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Mois d'avril 2015