Mai 2012

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Revenir


Mardi 1er mai 2012
[mis en ligne le 13 juillet 2012]
[mis en ligne le 1 novembre 2013]



Revenir. 

Revenir après une longue absence.
Revenir à un état antérieur. 
Revenir aux origines.

Les origines ? une écriture solitaire offerte en partage. Une écriture silencieuse et discrète. Un murmure. Et puis la dérive lente vers l'exposition de l'intime, la surexposition. La mise en scène. Faire de soi un spectacle, un divertissement. Se donner en pâture.

Tout ça pour quoi ?

Pour se croire exister...

Je me suis laissé griser par un dérisoire succès. Pour conserver une "place" infime, pour rester "reconnu" dans un microcosme de plus en plus atomisé, je me suis trop souvent égaré. Vaines polémiques, défense de ce qui n'avait pas à l'être, fausses conquêtes de l'inutile.

Que m'importe ce que pensent les autres de ce pour quoi j'agis ? Qui veux-je convaincre lorsque je le suis déjà ?

J'ai parfois l'impression bizarre d'être devenu un personnage d'écriture sur l'espace interactif qu'est mon blog. Le blogueur vu comme une identité de substitution, au détriment de l'individu réel qu'il est. Comme si je jouais un rôle... alors que c'est le mien ! Des lecteurs se permettent de critiquer l'acteur en oubliant que c'est l'homme qu'ainsi ils atteignent. Et l'homme qui se défend entre dans le jeu, devient "personnage"...

« L'intimité n'est pas commentable » ai-je inscrit sur un post-it collé en haut de mon écran. Souvent je l'oublie, me laissant encore porter par une propension à raconter mon parcours d'émancipation. Souci de continuité, fidélité envers une démarche...

Mais c'est ici que j'ai envie de poursuivre. Dans la discrétion. Loin de l'arène publique retrouver ma musique personnelle, mon tempo particulier.

Me retrouver au plus près de ce que j'ai envie de proposer : un simple partage.








Vendredi 11 mai
[mis en ligne le 13 juillet 2012]
[mis en ligne le 1 novembre 2013]


Revenir ici s'avère être plus compliqué que je le pensais : je reporte la publication... jusqu'à oublier le contenu de ce que j'avais écrit. Mais peu importe puisque la trace est là. Elle viendra au jour... ou pas.


Il m'arrive de penser, à des moments où ma personnalité s'affirme dans le monde réel, à ce que j'expose de moi dans mes écrits : doutes, failles, questionnements, vulnérabilités... Quel contraste, finalement, entre ce que je dis de moi et ce que je suis dans les faits ! Pourquoi cette propension à vouloir mettre en lumière ce que personne ne saurait si je n'en parlais pas ?




Mois de juillet 2012