Octobre 2007

Dernière mise à jour:jeudi 11 octobre 2007 - Accueil - Message
















Je veux tout



Jeudi 11 octobre


Mardi j'avais une séance de psy. La première après celle durant laquelle je me suis effondré, il y a un mois. Au bout du rouleau, épuisé, sans énergie, sans ressources, j'étais fatigué de vivre. Gravement. Démoralisé devant le manque de perspectives agréables avant longtemps. Bah... ça m'a fait du bien de poser mon fardeau et de reconnaître que je n'en pouvais plus. J'avais besoin de m'entendre dire que ce que je vivais n'était pas facile, au moment où opèrent des renoncements simultanés à des objectifs existentiels majeurs.

Depuis que je me suis délesté en touchant ce fond, je suis remonté et j'ai retrouvé un peu d'énergie. Je l'ai investie dans de nouvelles priorités, très pratiques : acquérir une indépendance financière.

Du coup j'ai mis en arrière-plan toutes mes relations, et spécialement celles que je soupçonne d'avoir la moindre attente à mon égard. Pas envie de choses compliquées. Et tant pis si je déçois... Pour le moment, cette simplicité me convient parfaitement.



Je m'étais rendu à ma séance sans avoir grand chose à raconter, et c'est toujours dans cette impréparation qu'émerge quelque chose d'inattendu. J'en étais à évoquer ma vie actuelle, mes désirs professionnels qui se concrétisent, puis l'état de ma relation avec Charlotte, apaisée mais distante. Ma psy m'a posé quelques questions à ce sujet, libérant mes pensées engourdies. J'ai exhumé ma tristesse devant l'éloignement désiré par Charlotte, plus grand que ce que j'imaginais, et en même temps ma totale acceptation de son choix. Je n'y oppose aucune résistance, parce que la paix est ma priorité. Je me contente de "rester là", présent si elle le souhaite, mais sans agir. Disponible mais en retrait. En fait j'ai deux axes de vision : en tant qu'ami je la comprends et la laisse vivre les choses comme elle les sent. En même temps, à titre personnel, je ressens une frustration à la voir s'éloigner. C'est ce qui fait que je n'ai pas encore réussi à totalement "pardonner" l'ampleur de son renoncement à notre lien. Mais j'y parviendrai, c'est certain, parce que je le veux. C'est le seul moyen d'arriver à la paix pleine et entière à laquelle j'aspire.

J'en étais à évoquer comment je gérais la suite de mes séparations quand ma psy me dit, comme une évidente conclusion, « vous voulez tout... ». Quelques mots fort opportuns, qui résonnent avec l'idée d'exigence dont je prends un peu plus conscience en constatant mes orientations en matière de séduction. Qui résonne aussi avec une façon d'être en général, assez exigeante et "maximaliste".

Oui, je veux tout ! Ou plus exactement : je désire obtenir le maximum de ce qui est possible. Et je suis prêt à me battre pour ça. Ce qui a changé, depuis mes années tourmentées, c'est que j'accepte le principe de réalité : je sais et accepte que certains de mes désirs ne sont pas atteignables. Surtout lorsque cela dépend du désir ou des actes d'autrui. Mais ça ne m'empêche pas de désirer et de continuer à agir pour obtenir ce que je souhaite. Lorsque je désire, je ne me résigne pas facilement. C'est là que ma patience et ma persévérance marquent leur différence. Ce peut être à l'opposé d'une attitude "raisonnable et sensée", comme je sais si bien l'avoir... lorsque je ne désire pas vraiment. Ou lorsque j'ai peur...

Maintenant je sais que je veux non seulement "tout", mais aussi le meilleur.
Je crois que beaucoup de mes choix ont leur explication dans cette exigence...







Mois de novembre 2007