Qui sont-elles?
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Tout au long de ce journal il est fait mention de quelques personnes qui ont joué un rôle primordial dans ma vie. Certaines continuent de jouer un rôle, même si les contacts avec elles se sont raréfiés ou ont cessé.

Charlotte, mon ex-épouse, est celle avec qui j'ai partagé vingt-deux ans de vie conjugale et familiale. Elle aura été ma première relation d'amour réciproque, et longtemps la seule femme de ma vie. Quand, aux premiers jours de 2003, je suis tombé amoureux d'une amie, tout en continuant à aimer Charlotte et désirant rester avec elle, il ne lui a pas été possible de me suivre : mon évolution personnelle m'amenait à remettre en question la notion de fidélité sexuelle, ainsi que les limites entre amour et amitié. Notre relation a donc été mise en ébullition à partir du printemps 2003. Nous avons pris le temps de voir ce qu'elle allait devenir et ce qui conviendrait à chacun de nous dans le respect de l'autre et de soi-même.
A compter du printemps 2004 nous avons vécu séparément tout en gardant un contact quotidien. Le sentiment amoureux-désirant restant absent pour moi, mais l'amitié restant forte, c'est son refus de l'ambiguité de cette posture qui a conduit Charlotte à opter pour une séparation définitive. Après une phase de semi-séparation, celle-ci est devenue complète en octobre 2006, avec le départ de Charlotte. Nous avons
divorcé en avril 2009.

Si notre capacité au dialogue s'est considérablement améliorée durant les évènements, avec une expression libérée, l'éloignement consécutif à la séparation physique l'a presque éteint. En 2011 nous conservons certainement un lien fort entre nous mais il est inactivé pour cette raison même. Charlotte reste dans mon esprit une amie, mais avec qui je n'ai plus vraiment de relation hormis en tant que parents de nos enfants.



nathalie, autrefois dite "ma complice", aura été la première lectrice de ce journal, lui-même né de la lecture du sien. Nous habitons de part et d'autre de l'Atlantique et avons fait connaissance par échange de mails en juillet 2000. Notre correspondance s'est intensifiée au fil des ans, faisant naître une
relation d'amitié intime. Début 2003 cette relation a pris une dimension amoureuse en découvrant à quel point nous partagions une complicité de pensée et de confiance réciproque.
Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en septembre 2003, évènement particulièrement marquant pour nous deux, souhaité de longue date... et encore plus éblouissant que je l'avais imaginé. En décembre 2003 je décidais, après mûre réflexion, de vivre cette relation malgré les risques que mon couple conjugal n'y résiste pas. Il y avait là pour moi un enjeu existentiel vital. Une deuxième rencontre, plus longue, a eu lieu chez nathalie, en février 2004. En août de cette même année c'est elle qui est venue pour deux semaines en France. J'ai alors senti, sans en comprendre l'origine exacte, une certaine retenue entre nous.

Au cours de cette escapade la situation est devenue insupportable pour Charlotte. Parce que je ne voulais pas d'une séparation dans de mauvaises conditions, j'ai fini par accepter la proposition de nathalie de
suspendre notre relation amoureuse. La condition imposée par Charlotte était l'arrêt définitif de tout contact. Je n'ai accepté qu'une interruption. Face à cette situation, c'est nathalie qui m'a demandé de ne plus la recontacter. Sauf si un jour j'étais divorcé.
Ce renoncement a été très marquant pour moi et a conduit à un tournant majeur dans notre relation. Je n'ai pas voulu laisser s'installer le silence, ni n'ai accepté "l'oubli" qu'elle a d'abord tenté d'imposer. Ma partenaire a finalement accepté, après que je n'habite plus avec Charlotte, de reprendre une relation d'amitié... non-amoureuse. Nous y sommes à peu près parvenus pendant une année. J'ai longtemps essayé de comprendre à quelle distance elle attendait que je me situe, mais l'inadéquation entre nos désirs d'échange a abouti à une suspension plus marquée de la relation : six mois de silence m'ont été imposés. Ce refus persistant de dialogue de la part d'une personne qui prônait la franchise m'a été très pénible à admettre et m'a propulsé dans un maëlstrom d'émotions intenses, entre tristesse, chagrin, colère, révolte. Tout au long de l'année 2006 nous n'avons eu que de rares contacts et une incapacité manifeste à nous comprendre. L'impossibilité à nous entendre nous a conduit à avoir des transactions réciproquement violentes, immédiatement désamorcées par des ruptures de contact. Cela a parfois rejailli dans nos journaux respectifs. Dans les années qui ont suivi il y a eu plusieurs tentatives de contact de part et d'autre, semblant systématiquement aboutir à un renforcement de l'éloignement de Nathalie. En septembre 2009, divorcé, je me suis rendu au Québec et ai proposé à Nathalie une rencontre, sous la forme qu'elle désirerait. Après réflexion elle a refusé cette proposition, ne ressentant pas le désir de me revoir. Quelques échanges par mail ont suivi, permettant une relative pacification entre nous. Depuis j'ai accepté l'installation du silence, quelle que puisse en être la durée.

Les raisons de l'évolution désastreuse de cet ancien lien de forte complicité demeure pour moi
une énigme que je n'ai eu de cesse de résoudre. Ce mystère aura été le plus fort moteur d'avancement vers la conscience de ce que je suis et vers quoi j'ai envie d'aller.

Dans ce journal j'ai beaucoup évoqué les complications de cette relation et les émotions intenses que j'en ai ressenti. Avec le recul je me suis rendu compte que le faire sous le regard muet de cette lectrice très particulière était une grave erreur du point de vue de la relation. Toutefois rien ne me dit qu'il en aurait été autrement si j'avais gardé cela sous silence...
D'un autre côté le fait de m'exprimer publiquement sur le sujet m'a obligé, par souci d'équité, à me poser des questions sur la part qui me revenait dans cette catastrophe relationnelle. Le cheminement personnel qui en a découlé m'a permis de donner un sens à ce qui n'en avait aucun à mes yeux. Cette perte d'une grande amitié m'aura donné l'occasion de faire un profond travail sur moi-même et, probablement, d'évoluer comme cela n'aurait jamais été sans cela.


Je n'ai plus vécu l'état amoureux depuis cela et ne le recherche pas. Il se pourrait même que je m'en préserve...

Par contre il y a eu ces dernières années d'autres femmes avec qui se sont établies des rapports de confiance, des correspondances d'amitié confidentielle, voire des rencontres à tonalité intime, mais j'évite d'en parler dans mes écrits pour éviter toute complication dans ma liberté d'écriture. Un journal public, s'il veut rester intimiste, doit impérativement garder une part secrète. Ce sera un des enseignements de l'expérience regrettable citée plus haut...


Dans les premières années de ce journal il est aussi fait mention de:

Inés, avec qui j'ai noué une grande complicité sur internet il y a quelques années. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois, avec un partage de tendresse et ébauche de sexualité. Je me suis éloigné d'elle lorsque j'ai senti que nous n'avions pas les mêmes attentes, et surtout que je n'étais pas prêt à aller plus loin. Le contact entre nous existe toujours. C'est une véritable amie qui m'a souvent aidé à oser m'écouter pour avancer.

Laura, mon premier amour, personnage mythique dans ma vie, avec laquelle j'ai construit tout mon imaginaire amoureux. Amour intense mais idéalisé, sans aucune concrétisation. J'ai cassé le mythe en la recontactant vingt ans plus tard. Rupture déterminante qui m'aura préparé à affronter la suspension de ma relation avec nathalie.




mise à jour: 19 février 2011