- Mois
d'août 2002
Selon la date, la longueur du texte vous permet de
lire cette page en étant déconnecté. Ce
procédé à été
préféré à une page pour chaque
jour.
-
-
- Extrêmement
modéré
-
-
- Jeudi 1 août
-
- Hasard ou convergence?
Alors que j'avais vaguement (l'hésitation
étant due à l'heure tardive) l'idée
d'écrire sur un sujet qui avait fait "tilt",
voilà que je reçois un message... qui
évoque justement ce sujet!
-
- Pas vraiment hasard puisque
le message en question commentait un des miens, dans lequel
je parlais des positions
médianes. Un
thème qui m'est cher...
-
- J'avais oublié qu'il
en était question dans mon message, mais apparemment
quelque chose dans mon inconscient travaillait encore sur le
sujet. Voilà pourquoi je ne pense pas qu'il s'agisse
d'un hasard. De plus en plus je vois ces "hasards" comme des
rencontres de circonstances orientées. On se met en
position de favoriser les hasards, sans même en avoir
conscience.
-
- Bon, il y aurait de quoi
réfléchir plus loin, mais ce n'était
pas mon sujet de ce soir.
-
- Voila ce qui a
suscité mon envie de consigner mes réflexions
ici: « il est très difficile de se
soustraire de nos préjugés. Mais si on en a
conscience et qu'on essaie de s'en extraire, c'est
déjà une bonne piste. Pour ça que je
préfère toujours les propos médians
(qui réfléchissent en stéréo)
par rapport aux extrêmes (bien que ces derniers
poussent les médians à la
réflexion!).
-
- Mouais...
en fait il faut des extrêmes pour titiller les
médians et des médians pour modérer les
extrêmes. Le seul truc qui ne marche pas c'est
extrême d'un coté contre extrême de
l'autre» (vous
permettez que je cite sans vergogne mon message posté
sur un forum?).
-
- Réfléchissons...
-
- Je passe des heures
à discuter avec des gens qui ont les avis aussi
divers que leur façons de les exprimer. Il y a les
plus modérés, qui argumentent,
écoutent, discutent, acquièscent... ou
resistent. Il y a aussi les extrêmistes de tout poil,
sûrs d'eux-même et généralement
(pas toujours) agressifs, dénigrant leurs
adversaires, quand ce n'est pas méprisant ou
insultant. Charmants personnages... Et il y a bien sûr
toutes les positions intermédiaires.
-
- Je me suis rendu compte que
je discutais assez peu avec les modérés, me
contentant de les lire et apprécier la justesse de
leur point de vue. Au contraire, je suis
irrésistiblement attiré vers les propos
orientés, comme si je cherchais la discussion afin de
modérer leurs excès. Par contre je renonce
vite lorsque je constate que mes interlocuteurs sont
bornés et, finalement, forcément
limités dans leur ouverture aux idées des
autres.
-
- En fait, j'ai longtemps
critiqué les gens trop extrêmistes en disant
qu'on ne pouvait pas discuter avec eux puisqu'ils ne
changeaient pas d'avis. Et inversement, les
extrêmistes radicaux ne supportent pas la
neutralité qu'ils semblent considérer comme un
manque de caractère. Le "consensus mou" m'a t'on
rétorqué un jour.
-
- Et là, je me rends
compte que ces oppositions sont complémentaires. S'il
n'y avait que des positions neutres, on s'ennuierait
peut-être vite. S'il n'y avait que des extrêmes,
ce serait une lutte permanente et aucun consensus ne serait
jamais possible. Me considérant comme médian,
relativement neutre, je me trouve donc en position
d'interlocuteur privilégié. Je peux tenter la
conversation avec des tendances fortes d'un coté
comme de l'autre d'une opinion. Position inconfortable qui
vaut d'être souvent catalogué comme
"opposant"... des deux cotés. mais position
enrichissante parce que bénéficiant de cette
écoute "en stéréo" des points de vue
des deux cotés. Et je pense aussi que cette
capacité à dialoguer montre à des
esprits partisans qu'on n'est pas nécessairement du
coté opposé et qu'il existe, justement, une
voie médiane.
-
- Du coup... ben je ne sais
plus si la neutralité est LA solution. Les
médians ont un rôle qui ne prend sa saveur
qu'en présence d'opinions plus
marquées.
-
- Ce qui est certain, et
là je n'en démords pas, c'est que cette
position médiane, fondée sur la
capacité à douter, est beaucoup plus
inconfortable que celle qui consiste à être
sûr d'avoir raison. Parce qu'une fois qu'on a choisi
son camp, il n'y a rien d'autre à faire que de suivre
la ligne continue. Simple et carré!
-
- Par contre, ce goût
pour la nuance, cette faculté de remettre en cause
ses impressions me semblent être un excellent chemin
pour l'épanouissement personnel.
-
- Je me rends compte,
à l'instant, que les deux formes de dialogue qui
m'absorbent correspondent à deux sphères
d'échange. Autour de ce journal c'est tout ce qui est
de l'ordre de l'intime, du ressenti. Les échanges se
font en douceur, en sympathie. Nulle agressivité, nul
extrêmisme. Je suis en relation avec des gens qui sont
relativement "comme moi".
-
- A l'inverse, sur les
forums, j'échange dans une autre sphère, celle
des opinions, en laissant de coté le partage de
similarités. Je ne cherche pas à y
établir de contacts plus personnels. Au contraire je
préfère garder une certaine distance en me
dévoilant le moins possible (mais on ne se refait pas
et je me "lâche" de temps en temps).
-
- Je crois que cette
dichotomie entre les deux sphères communicantes tend
à s'atténuer. Je dois apprendre à
élargir les deux champs d'action, dans le but
d'être davantage moi-même, à l'aise plus
facilement, plus fréquemment.
-
- Bon... j'ai librement
dérivé de mon sujet, là...
-
- Ce que je voulais
signifier, c'est que dans les deux sphères je pense
être modéré, mais dans l'une je
m'épanouis en partageant en douceur alors que dans
l'autre je "milite" pour la modération,
espérant (vainement?) aider au dialogue entre les
gens, donc à l'enrichissement mutuel.
-
- Mouais... c'est
peut-être ça mon problème: me sentir
avoir un rôle à jouer (minime) pour favoriser
la communication entre les gens. Parce que je crois
vachement au pouvoir des mots. Ceux que j'écris ici
pour moi, ceux que j'échange dans des relations
privilégiées d'épanouissement mutuel,
ou ceux des échanges d'opinion qui pourraient
(devraient) participer à l'amélioration du
monde.
-
- Oui, je crois que j'ai mon
tout petit rôle à jouer. Je m'en voudrais de ne
pas le faire.
-
-
-
-
- Intime ou
opinion?
-
- Samedi 3 juillet
-
-
-
- Je passe beaucoup de temps
en ce moment à me documenter sur le conflit
Israelo-palestinien, dont j'entends parler depuis ma petite
enfance. Pendant très longtemps je n'avais rien
compris, sauf que c'était une situation très
complexe, devenue inextricable. Pour moi, une chose
était claire: Israel était menacé par
le terrorisme et devait s'en protéger.
-
- Peu à peu, notamment
après les massacres de Sabra et Chatila, j'ai compris
que quelque chose changeait. Sans bien savoir ce qui se
passait, il était évident que l'armée
Israelienne avait agit d'une façon
inadmissible.
-
- Puis j'ai suivi toujours
sans bien comprendre les différents accords de
paix... et leur enlisement perpétuel. Il y avait
comme une mauvaise volonté qui faisait jour.
-
- C'est assez
récemment que j'ai mieux compris l'histoire de ce conflit, fondé sur l'installation
d'un peuple sur une terre qui n'était pas la sienne.
Les "méchants" Palestiniens avaient quelques raisons
d'être amers. J'ignorais, il y a encore cinq ans, que
les Palestiniens avaient été chassés de
leurs terres manu
militari.
-
- Alors doucement je me suis
intéressé à l'histoire de ce peuple,
non pas envahi, mais chassé de chez lui par des
arrangements internationaux qui se sont peu souciés
de leur sort. Notamment, j'ai entendu des reportages de
l'émission radio "Là bas si j'y suis", qui donnait la parole à des
Palestiniens anonymes. Assez bouleversant en fait. Loin de
l'image qu'en donnaient les médias grand public qui
se bornaient à n'évoquer que le coté
politique du conflit.
-
- Depuis mon attention
était plus soutenue et ma vision des choses nettement
moins favorable à ce pays d'Israel victime du
terrorisme.
-
- Récemment, j'ai
découvert, via Canclaux, le site Brest-Jerusalem d'Olivier Six. Presque au même
moment, le journaliste Daniel Mermet qui avait
réalisé le reportage que j'avais entendu sur
la Palestine et Israel était mis en procés
pour "Diffamation et
discrimination raciale ou religieuse", et clairement accusé par
ses accusateurs d'être «à l'origine d'une nouvelle
forme d'antisémitisme» et de soutenir des
thèses «diffamatoires ou provoquant à
la haine».
-
- Ayant moi-même
entendu en partie lesdites émissions, ayant surtout
entendu ses nombreux reportages depuis des années,
notamment ceux évoquant les camps de concentration ou
les ghettos juifs, j'ai été
sidéré (et totalement incrédule) en
apprenant ce procès.
-
- C'est à ce moment
là que je me suis rendu compte de quelque chose
d'assez pervers: des gens qui se mettent à accuser
d'antisémitisme les auteurs de toute critique envers
l'état d'Israel. On a vu d'ailleurs récemment
au sommet de cet état des responsables
déclarer que la France était un pays
antisémite.
-
- Cette façon de faire
tandancieuse, malhonnête m'a semblé
particulièrement pernicieuse. Et plus je m'informe
sur le sujet, plus je suis révolté. Et je n'ai
pas été le seul puisque 15000 signatures de
soutien ont été recueillies en une dizaine de
jours, dont certaines prestigieuses.
-
- Je ne vais pas
écrire des chapitres la dessus parce que je le fais
depuis un moment sur le forum que je fréquente. Je
passe beaucoup de temps à glaner des informations sur
des sites, d'un coté comme de l'autre, des acteurs de
ce conflit Israelo-Palestinien. Et plus le temps passe, plus
je vois une certaine mauvaise foi devenir flagrante.
J'étais neutre, et il devient difficile de le
rester...
-
- ________
-
- Moment
d'hésitation...
-
- Ce que j'ai écrit
aujourd'hui n'est pas dans le ton habituel de mon journal.
Dois-je le consigner ici ou créer un espace à
part?
-
- Suis-je un tout, ou bien
des personnalités multiples? Est-ce le même
celui qui livre habituellement ses pensées et celui
qui polémique sur un forum? Ai-je envie de montrer
cette dualité de personnages ici?
-
- Voila un moment que je dis
que j'ai envie de rassembler mes identités en une
seule, et le moment venu je me demande s'il n'est pas
préférable de les séparer.
Préférable pour moi, afin de ne pas me sentir
"cerné" de plusieurs cotés à la fois.
Préférables pour les lecteurs qui
peut-être n'apprécient pas forcément mes
digressions...
-
- Qu'en sais-je?
-
- Et pourquoi ai-je peur de
déranger ou décevoir mes lecteurs? N'est-ce
pas avant tout pour moi que je suis censé
écrire, et secondairement pour partager avec qui
veut.
-
- Devrais-je créer une
section à part de ce journal, afin de tout de suite
clarifier le contenu: intime ou opinion?
-
- Pfff, que de questions je
me pose...
-
- Tout ça pour tenter
de ne pas déplaire!
-
-
-
-
- En panne
-
-
- Jeudi 8 août
-
- Il semble que ma
dernière entrée et les hésitations
qu'elle a suscitées ont été suffisantes
pour me museler. Je savais que je ne l'avais pas mise en
ligne, et n'étais pas pressé de le
faire.
-
- A l'instant, je
m'apprêtais à la supprimer, tout simplement.
Finalement, après l'avoir succinctement relue, je
décide d'assumer et de la publier. En revanche j'ai
supprimé un autre texte, parce qu'il parlait d'un de
mes collègues diaristes et que ça n'apportait
rien.
-
- Ceci dit, je crois que je
suis bel et bien en panne en ce moment. Besoin de vacances
sans doute...
-
- Je pars pour l'Italie dans
deux jours, loin de ce qui m'accapare: le boulot... et
internet. J'abandonne ces forums bouffeurs de temps. Je
renonce à me poser des questions sur tout, les
autres, moi. Basta! Envie de rien, de repos.
-
- Nous ne savons même
pas où nous allons. Juste quelques destinations
projetées, sans date, sans durée (si ce n'est
le retour dans deux semaines).
-
- J'ai l'impression
d'être au bout de quelque chose. D'une année un
peu folle par la densité de communication que j'ai
instauré sous diverses formes. Je me demande si
à la rentrée ne va pas s'instaurer un nouvel
équilibre. Comme si j'allais pouvoir enfin profiter
des acquis récents constitués par une
meilleure connaissance de moi, une image plus favorable, une
(relative) insouciance sur ce qu'on peut penser de moi,
davantage de confiance en moi afin d'oser exprimer mes
opinions...
-
- Bref, me rapprocher un peu
plus près de celui que je me sens être.
-
-
-
- Réflexions
fortuitement fondamentales
-
- Samedi 10 août
-
- Un jour de plus!
-
- Ouais, la vilaine pluie qui
sévit en ce moment nous a fait décaler notre
départ. Il eut été stupide de partir
faire du camping alors que des pluies diluviennes
sévissent là où nous devions nous
rendre. Finalement, ce fut un jour tranquille pour terminer
bien peinards les bagages. Pfff, c'est une corvée ces
bagages...
-
- Du coup... un jour de plus
pour passer un peu de temps sur internet. J'ai
continué à explorer les débats autour
de l'action Israelienne et le traitement qu'en fait la
presse, les critiques vis à vis de cette presse de la
part de certains milieux juifs... Pas facile de se faire une
opinion à coup d'infos-propagande d'un coté et
de l'autre. Cependant, plus le temps passe et plus je vois
clair dans cet écheveau fort complexe.
-
- Je ne vais pas commenter
ça ici, parce que ce n'est pas le propos. J'envisage
de plus en plus sérieusement de faire un site
à part, exclusivement consacré à mes
opinons. Je ne crois pas, réflexion faite, qu'on
puisse mélanger intime et opinion, dès lors
qu'on s'engage un peu sur des sujets
controversés.
-
- Le problème c'est
que j'ai un site en rôdage, mais je ne parviens pas
à m'y tenir. Forcément, y'a pas d'autres
lecteurs que moi... alors je manque de motivation. Mais je
sens que quelque chose sortira un jour. Les forums c'est
bien, mais ça ne permet pas forcément une
continuité de la pensée.
-
-
- En ce moment sur le forum
de la CEV a lieu une discussion sur les critères
d'acceptation d'un journal en son sein. L'objet du litige
est double: une diariste qui exprime ses pensées en
vers (poésie), mais sur un thème qui,
apparemment, passe très mal pour certains membres:
elle exprime sa foi en Dieu.
-
- Il semble que certains ont
refusé son adhésion simplement pour la forme
poétique, qui n'aurait pas sa place sur la CEV.
Ça se défend... Mais les poésies,
d'après ce que j'en ai vu, exprimaient des
évènements du quotidien, manifestement
vécus par l'auteur. Quel problème y a t-il
à s'exprimer en vers? Il y en a bien qui s'expriment
avec des fautes d'orthographe ou des abréviations
barbares entk...
-
- Plus grave, et de nature
à titiller mes convictions sur la tolérance,
d'autres ont refusé le journal sur le fond. Parce qu'il parlait trop
exclusivement de la foi en Dieu de cette femme. Oui, chaque
poème était en quelque sorte une ode à
Dieu, un remerciement pour tout ce que l'auteur ressentait
comme d'essence divine favorable.
-
- Que l'on ne partage pas
cette foi "aveugle", je le comprends parfaitement. Mais ce
que j'ai lu de sa part me semblait montrer un enthousiasme,
un optimisme à toute épreuve dû à
la force transmise par une foi très forte. Quelque
chose de très positif dans sa façon de
perçevoir le monde.
-
- Or justement, cette foi est
assimilée à un intégrisme fanatique qui
serait "dangereux" et qu'il conviendrait de limiter dans son
action prosélyte.
-
- Là, hors forum, je
dois dire que c'est une interprétation qui m'a
choqué. Car pour combattre ce qui serait un
intégrisme fantasmé, on risque d'imposer un
intégrisme bien réel celui là: celui de
décider ce qui est bon ou mauvais, digne ou non de
faire partie de la CEV. Bien sûr chacun est libre de
décider, c'est le but du vote auquel sont soumis les
postulants, mais il y a des règles de choix. Et
manifestement le refus pour les raisons qui ont
été données n'entre pas dans ces
critères.
-
- Je découvre que la
religion (bien souvent abusivement assimilée à
la foi et inversement) à des opposants farouches,
prêts à empêcher ceux qui croient
d'exprimer cette foi. Autant je le comprends pour des
véritables fanatiques qui entendraient donner des
règles à suivre et feraient preuve
d'intolérance, autant je ne le comprends pas vis
à vis de ceux qui simplement disent ce en quoi ils
croient.
-
- Il me semble que le rejet
de la religion est tel qu'il obscurcit la capacité de
discernement en englobant dans un vaste amalgame tout ce qui
à trait à Dieu. Ce n'est pas la
première fois que je constate cette défiance,
avec un mélange du passé et du présent,
des actions de l'église il y a des siècles,
des interdits du pape, de l'hypocrisie de certains
pratiquants... Hop, tout ça bien mixé, dont on
ne garde que le plus mauvais pour rejeter tout en
bloc.
-
- Manichéisme habituel
au sujet duquel je vais bien devoir me faire une
raison...
-
- Si je suis du genre
à trop me "prendre la tête", je crois qu'il y a
beaucoup de gens qui décident un peu vite, et avec un
peu trop de certitude de ce qui est "bien" et "mal", "blanc"
ou "noir". Et il est amusant de constater que les
mêmes peuvent être les premiers à
critiquer ce comportement ches les grands de ce monde,
notamment un certain président des USA, pour ne pas
le nommer...
-
- Cette incapacité
à se rendre compte que nous reproduisons les
comportements que nous entendons dénoncer (une
variante de la paille dans l'oeil du voisin et de la poutre
qui est dans le notre) me laisse toujours songeur: et moi,
en quoi ne vois-je pas la poutre qui est dans mon
oeil?
-
- Moi qui si souvent suis
surpris par l'intolérance des autres, quelle est la
mienne?
-
- Qu'est-ce même que la
tolérance?
-
- Où commence et
où finit la liberté.
-
- Questions infinies
auxquelles je ne crois pas un jour trouver de
réponses...
-
-
- -----------------
-
- En relisant mon texte, il
me revient un souvenir en tête.
-
- Si je dis "Témoins
de Jehovah", je pense que tout le monde voit
immédiatement ces gens qui viennent par deux,
toujours bien habillés et très polis, qui
essaient de nous fourguer leur revue "La tour de garde".
Généralement ils sont éconduits sans
ménagements (d'après ce que les gens en
disent...) ou au mieux poliment, mais fermement.
-
- Peur de quoi? D'être
embrigadé de force dans cette "secte" (le terme me
semble impropre)? Peur de perdre du temps? Peur de tenter
l'aventure du questionnement? Je ne sais pas.
-
- Pour ma part, j'ai
essayé un jour le dialogue, il y a une dizaine
d'années. Parce qu'il n'est pas dans mes habitudes
d'envoyer promener les gens, je leur ai expliqué
calmement que je n'étais pas intéressé.
Par quelque questions habiles (ils sont très habiles,
avec toutes les réponses déjà
rôdées) ils sont parvenus à me pousser
à m'interroger moi-même: pourquoi ne
voudrais-je pas discuter avec eux? Etais-je vraiment
convaincu par la religion qui m'avait été
enseignée? Me convenait-elle totalement?
-
- Rapidement je me suis rendu
compte que je n'avais pas de réponse à donner
à chaque fois. Nous avons du discuter une heure, sur
le pas de la porte. Je ne voulais pas les faire entrer au
début, puis nous avons gardé cette position
peu accueillante pour le dialogue.
-
- Que croyez-vous qu'il se
soit passé? Et bien ils ne m'ont pas convaincu
(généralement il faut de solides arguments
pour me convaincre de quelque chose...), mais ils avaient
réussi à placer le doute dans mon
esprit.
-
- Nous avons convenu d'un
autre rendez-vous pour approfondir un peu. Oui oui, j'ai
volontairement accépté qu'ils
reviennent, vous avez bien lu! Et le manège s'est
même reproduit plusieurs fois.
-
- Je leur avait bien
précisé que je n'entendais pas du tout suivre
leur enseignement, que je ne souhaitais pas leur faire
perdre leur temps, mais que nos discussions
m'intéressaient et me faisaient me poser des
questions. Ils étaient d'accord, malgré le
risque clairement évoqué qu'ils repartent sans
m'avoir convaincu.
-
- Les discussions
étaient très courtoises, mais
opiniâtres. Nous ne cédions pas sur nos
convictions respectives. J'étais en profond
désaccord sur des points capitaux (comme le refus des
transfusions) et trouvais leur vision de l'avenir
extrêmenent naïve et cruelle pour ceux qui ne
seraient pas "sauvés".
-
- Je crois bien que devant ma
détermination le jeune couple qui nous
démarchait s'est senti un peu "juste". Il m'arrivait
de les coincer et ils n'avaient pas les réponses
à toutes mes objections. Un jour un "ancien" est venu
accompagner notre démarcheur habituel. Il n'avait pas
son esprit relativement ouvert et je n'ai pas du tout
accroché avec son dogmatisme. Je
préférais faire vaciller sur ses convictions
mon jeune interlocuteur. Je le sentais plus humain. Pour un
peu, je me demandais si je ne le faisais pas un peu douter.
Mais je savais qu'il était repris en main au sein de
sa communauté qui veillait à ce qu'aucun doute
n'aie place.
-
- Un jour, avec Charlotte
(beaucoup plus passive que moi dans ces discussions, et
moins patiente), nous avons même accepté (un
peu en traînant les pieds quand même) de nous
rendre à une de leurs "messes" (je ne me souviens
plus du terme qu'ils emploient). Nous n'avançions
plus vraiment dans nos discussions et notre interlocuteur
nous assura que nous pourrions nous rendre compte par nous
même de toute la ferveur, de l'amitié, et je ne
sais plus quoi qui aurait pu nous enthousismer.
-
- Expérience
décisive... mais négative. Une espèce
de pseudo réflexion sur la bible qui consistait en un
prêche totalement convenu, sans aucune ouverture
d'esprit. Mais le pire, ce furent les soi-disant "questions"
que les témoins posaient "spontanément" (tu
parles!) et auxquelles d'autre témoins tout aussi
"spontanés" répondaient un texte
récité par coeur! Rien qui ne
dépassait, aucune initiative possible. Quant à
"l'amitié" qui était censée
régner, nous l'avons perçue comme des
politesses de façade, des sourires plaqués...
Nous avons été abasourdis de tant de
conventions et de règles, avec un respcet dû
aux anciens et une impossibilité manifeste de penser
autrement que l'enseignement prévu.
-
- Apparemment nous avions eu
la chance d'avoir un interlocuteur encore peu
imprégné, ou alors particulièrement
ouvert à la discussion malgré ses convictions
solides...
-
- Nos rencontres ont
céssé dès ce jour et nous lui avons
expliqué que vraiment nous n'étions pas faits
pour ce genre d'endoctrinement. Il à proposé
de repasser nous voir six mois plus tard. Ce qui fût
fait, mais sans enthousiasme. Nous lui avons dit que notre
impression était inchangée et nous nous sommes
quittés cordialement, lui l'air un peu
déçu, nous bien contents.
-
- On pourrait penser que nous
avons perdu beaucoup de temps à discuter pour
finalement en rester au point de départ et qu'il
aurait mieux vallu les renvoyer dès le premier
jour.
-
- Mais ce serait trop
simple!
-
- D'abord, je peux maintenant
parler des témoins de Jehovah en connaissance de
cause (du moins pour la phase d'"approche") et
démentir un certain nombre de faussetés
énoncées à leur égard. Je suis
aussi la preuve qu'on peut très bien discuter
longuement sans risquer la conversion, ni le
harcèlement ensuite. Mais c'est peu important.
-
- Ce qui est à mes
yeux importants, c'est qu'ils me les ont ouverts, les yeux,
justement. Avec toutes ces questions que je me suis
posées, les réflexions approfondies que nous
avons eu sur la bible, la foi, la religion, Dieu, etc...
c'est toute une remise à plat de ce que l'on m'avait
enseigné que j'ai pu faire.
-
- Je suis maintenant
très clair sur mon rapport avec la religion
catholique qui m'avait été inculquée et
que j'ai pratiquée avec une certaine assiduité
pendant toute ma jeunesse: je ne me sens plus en faire
partie.
-
- J'ai pu extraire ce qui me
semblait sain, les valeurs en lesquelles je crois, et me
défaire de tout un folklore dont je n'avais pas
vraiment pris conscience auparavant. Sans adhérer
à la religion des témoins de Jehovah, j'ai pu
quand même prendre suffisamment de recul pour
m'extraire de la mienne.
-
- Et rien que pour ça,
ça vallait la peine de discuter des heures.
-
- Alors maintenant quand je
lis tous les poncifs qui sont déballés sur la
religion, l'endoctrinement, l'hypocrisie des pratiquants et
autre généralités, je ne peux que me
dire «ils ne savent pas de quoi ils parlent».
Parce que la crainte vient de ce qu'on ne connaît pas,
ou mal. Personnellement je n'ai aucune crainte vis à
vis du prosélytisme catholique quand je vois dans
quelle société informée nous vivons. Je
me sens tout à fait apte à discuter avec des
détracteurs de la religion, comme avec des adeptes
convaincus. Parce que je suis passé d'un bord
à l'autre, mais sans aucun rejet violent. C'est une
longue réflexion qui m'a permis de bien mesurer les
limites et les possibilités de la foi et de son moyen
de transmission qu'est censée être la
religion.
-
- Je me situe dans une
position entre-deux (médiane, comme j'aime à
dire) qui me permet de regarder avec amusement les
gesticulations verbales des partisans et détracteurs
de la religion catholique. Avec extrapolations possibles
à d'autre religions.
-
- Et ça, dans un pays
où les discussions sur la religion sont rarement
évoquées (tabou surprenant, vu le poids de
cette religion dans l'histoire de notre
société), je ne regrette pas d'avoir pu le
faire grâce à des interlocuteurs
passionnés... fussent-ils Témoins de
Jehovah.
-
-
-
-
- Dérouiller les
doigts
-
-
- Lundi 26 août
-
- Reprise de contact avec le
clavier. Quelques hésitations avant de cliquer sur
les icônes adéquates, fautes de frappe plus
nombreuses qu'à l'habitude. Je ne pensais pas qu'en
seulement deux semaines mes automatismes seraient
déjà déréglés.
-
- Deux semaines pendant
lesquelles je me suis fort bien passé de cet
ordinateur et des contacts internet. Non pas que je n'y ai
jamais pensé, mais que lorsque ça m'arrivait
(en passant devant des cyber-cafés par exemple) je
n'y pensais que pour constater que je ça ne me
manquait pas. Toutes les discussions en cours, les diverses
bisbilles étaient devenues insignifiantes. Seules
comptaient quelques personnes qui ont ma sympathie mais dont
je ne m'inquiétais pas pour seulement deux semaines
de silence.
-
- Hier soir, un bon moment
après être rentré, je suis allé
voir mon courrier. 75 messages sur mes différentes
boites. Au moins les 3/4 de pub, pas mal de mails
professionnels, des avis de mise à jour. Aucun
message perso. Il semble que tout le monde était en
vacances ou au ralenti.
-
- Lu le forum qui m'absorbait
tant. Aucune envie de participer. Juste un petit message que
j'ai commenté (c'est là que j'ai
constaté l'engourdissement de mes doigts...).
-
- Clic sur la CEV
pour voir les derniers développements du forum
puisqu'il y avait en cours une discussion sur la religion.
Plus de forum sur la CEV! Aucune explication. Je file sur
divers journaux susceptibles d'en parler et tous sont mis
devant le même fait: fermeture sans préavis et
sans explications.
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- Ça me gonfle! Cet
autoritarisme infantilisant me fait puissamment chier. Que
le forum ferme une nouvelle fois, soit, je peux le
comprendre, mais que ce soit fait sans explications, alors
là non, pas d'accord. D'autant plus qu'apparemment il
n'y a pas eu de débats particulièrement
houleux.
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- Bon, il semble que la CEV
soit devenue quelque chose d'un peu trop grand. Eva
exprime parfaitement ce que je peux ressentir. Voila des
mois que je sais que cette communauté de diaristes ne
pourra pas gonfler indéfiniment. Nous sommes trop
divers dans notre approche du journal, de maturités
trop disparates. Tout groupe tend à se diversifier,
puis se dissocier. La CEV est un excellent outil recensant
les diaristes francophones, avec un système
d'information sur les mise à jour qui est
précieux. Mais ce ne peut plus être un lien au
sein d'une communauté qui n'existe plus (a-t-elle
seulement existé un jour?). Une communauté
n'existe pas seulement parce qu'on pratique une
activité avec les mêmes outils, à savoir
un clavier et internet.
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- J'ai longtemps
utilisé ce terme de "communauté de diaristes",
mais davantage comme un idéal que comme une
réalité. J'espérais, en me fondant sur
une certaine forme de diarisme, que nous pouvions former
cette communauté, mais j'y renonce. Les liens ne se
forcent pas. Ils se créent spontanément.
Différents cercles qui se recoupent plus ou
moins.
-
- D'ailleurs, en lisant les
"liens" que la plupart affichent sur leur site, on constate
l'existence de ces différents cercle
d'interlecture.
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- Le diarisme virtuel prend
son essor, ce qui est bien normal. Il échappe de plus
en plus à toute connaissance approfondie. Qui peut
maintenant savoir ce qui se passe dans ce fourmillement en
perpétuelle augmentation? Si Philippe Lejeune voulait
maintenant rédiger un livre comme "Cher
écran", il aurait forcément un ton
radicalement différent. Le coté "petit groupe"
n'existe plus. Il n'y a plus le diarisme virtuel, mais
des diarismes. Et cette diversification
ne s'arrêtera pas. Je ne sais pas si c'est
forcément un avantage, mais ce qui est sûr
c'est qu'il faut l'accepter comme tel.
-
- Ce qui se passera
certainement, c'est une multiplication des cercles, certains
"officiellement" avec un site consacré, et d'autres
informellement, par un jeu de liens entre journaux du
même genre.
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- Je suppose que ceux qui
suivent les webrings anglo-saxons peuvent prédire ce
qui se passera pour nous autres francophones...
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- Je souhaite bon courage
à ceux qui étudient de l'extérieur
notre pratique et son évolution. Je pense
particulièrement à mademoiselle O.
-
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- _________
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- Bon, en fait je voulais me
laisser quelques jours avant de réinvestir le domaine
internet et je constate que je replonge direct. Je pense
quand même que je prends de plus en plus de
recul.
-
- __________
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- Coup de coeur du jour pour
la section "Je parle trop" du journal d'Ann Enomy. J'aime beaucoup le ton
entraînant de cette jeune femme. Ça
pétille, ça va un peu dans tous les sens,
c'est simple, spontané et bien écrit.
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- J'aimerai écrire
avec cette spontanéité...
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- Ouais, ben ça ne
tient qu'à moi!
-
- ___________
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- J'ai envie de changer des
trucs dans ce journal. Bouger un peu.
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- Parfois je voudrais
recentrer mes identités, d'autres fois je voudrais
fractionner mes écrits. Contradictoire, comme
d'habitude... Un site qui regroupe tout, ou plusieurs types
de pages? Accessibles à tous, ou avec des publics
différents?
-
- Envie de davantage de
liberté. Me libérer de moi, des contraintes
que je me crée, pour plaire/ne pas déplaire.
Fait chier...
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- Oups, ça m'a
échappé...
-
- J'aimerai trouver la
liberté de ton, mais maîtriser
l'écriture. Simple l'écriture, hein! Je ne me
sens pas tenté actuellement par une forme
élaborée. Juste un français à
peu près correct. Mais libérer les mots,
libérer le personnage.
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- Hrgggnnn, je sens que
ça vient doucement, au fil des mois. Mais que c'est
long! Faudra bien un jour que je me relise pour que je
mesure le chemin parcouru (s'il y en a un!). Mais ce n'est
pas encore le moment. Pas assez changé encore.
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- Y m'énerve
l'aut'
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- Mardi 27 août
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- 11 h 50
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- Je réfléchis au
ton que j'ai employé hier, avec mes "fait chier!". C'est
du langage parlé ça...
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- Question: peut-on rester
spontané tout en voulant garder un langage correct,
policé, lisible? Autre question: est-ce
intéressant de laisser mes petites révoltes qui
ne regardent que le petit monde des diaristes?
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- Euh... je commence vraiment
à me dire que je devrais avoir différentes
sections dans mon journal, selon la portée plus ou moins
générale que je souhaite donner à mes
écrits. Du genre textes aboutis et
réfléchis d'un coté, et réflexions
sur le vif ailleurs. Le problème c'est que les textes
aboutis risquent de faire vachement le mec qui se prend au
sérieux et qui s'imagine avoir un message important
à délivrer. Un peu mégalo quoi...
-
- Puis c'est pas évident
à combiner avec une lecture au quotidien. Faudrait que
je trouve un truc qui indique dans quelle section à lieu
la mise à jour. Pis ça complique aussi pour la
lecture d'un coup de plusieurs entrées...
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- Ouais, faut que je cogite
ça encore.
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- Hop, je retourne à mon
boulot d'un clic de souris.
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- 23h59
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- Bon, je voulais faire un petit
compte-rendu de mes vacances, mais l'actualité
diaristique m'en a empêché.
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- J'en parle ou j'en parle
pas?
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- Boaf, ça se saura vite
dans le petit monde des diaristes. Figurez-vous (ouais, je
parle à mes lecteurs, y'en a qui croient que je me cause
à moi tout seul...) qu'un forum de remplacement de celui
de la CEV est apparu. Et sur ce forum, il est question de la
critique des journaux des autres. Thème vachement
original, n'est-ce pas? Et qui c'est qu'est pris pour inaugurer
ça? Devinez un peu?
-
- C'est un journal au style
«pompeux et ampoulé à
souhait»,
«réflexions pseudo-profondes qui bien
souvent se résument en une suite de poncifs et autres
lieux communs».
Diantre, habillé pour l'hiver le diariste! Vous ne
devinez pas de qui il s'agit? Attendez, parce qu'en en plus
c'est «typiquement le diariste qui écrit pour
les autres, sans vouloir se l'avouer."» Bigre, y aurait-il des
diaristes qui n'écrivent pas pour les autres? Oui, sur
papier en général. Mais si on écrit sur le
net, je subodore que c'est parce qu'on a envie/besoin
d'être lu.
-
- Bon, vous avez reconnu celui
que vous lisiez, je suppose. Vous avez vraiment des goûts
de chiotte, désolé de vous l'apprendre... Et en
plus vous vous êtes faits avoir, parce que vous imaginiez
que j'écrivais que pour moi et que je savais même
pas que vous étiez là à zyeuter
derrière mon épaule. Raté!
-
- Ben finalement, ça ne
me dérange pas plus que ça. Enfin... pas trop. Ce
qui m'inquiète c'est que ça me travaille quand
même et que ça risque d'influencer ma
manière d'écrire pendant un certain temps.
-
- La preuve, déjà,
c'est pas vraiment mon style là.
-
- Y m'a énervé le
gars.
-
- Et puis comme il y a l'adresse
de mon site, il se peut que des yeux curieux viennent se
délecter des banalités ampoulées que je
déverse ici. J'aime pas cette façon de faire.
C'est parfois un peu charognard (oups, faut pas que je vexe
d'éventuels futurs lecteurs).
-
- Passons à une vision un
peu plus éloignée. Je vais profiter de
l'expérience pour dire ce que je ressens.
-
- - modification
indéniable de mon écriture. Je m'adresse à
un double auditoire: celui des habitués et celui des
curieux potentiels. J'aime pas la foule, j'aime pas quand
l'attention se focalise sur moi.
-
- - crainte du jugement de ces
inconnus qui vont d'ailleurs tomber sur cette page qui n'est
pas du tout représentative (en fait, j'aurais pu faire
comme si rien ne s'était passé...)
-
- - envie à la fois de
dire "allez vous faire foutre" à ceux qui viendraient
ici pour se marrer, mais aussi envie de toucher quelque chose
chez ceux qui sont intrigués par la critique
négative qui a été émise.
-
- - pensée
immédiate: si les journaux doivent être soumis
à des critiques, l'envie de me mettre "hors-circuit"
s'imposera rapidement. Parce que je sais qu'on perd sa
liberté si on sent un environnement potentiellement
hostile. Comment se sentir en confiance dans un journal
introspectif si on sait que des gens se marrent en le lisant?
Le pacte autobiographique c'est que justement la lecture se
fasse "en
sympathie", pour
reprendre un terme de l'APA. On
n'écrit pas pour se faire critiquer. Les critiques
perdront leur objet d'existence s'ils s'y livrent.
-
- - je me posais des questions
sur l'opportunité de décerner des "oscars"
à des journaux particulièrement bons selon divers
critères, mais je n'ai jamais été
favorable à des concours inverses, du genre "le plus
mauvais". C'est absolument débile comme genre de truc.
Irrespectueux de l'auteur, blessant, et très
prétentieux pour celui qui se croit autorisé
à le faire. La critique risque fort de tendre vers ce
genre de travers.
-
- J'en resterai là pour
ce soir.
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-
- A part ça, mes vacances
étaient vachement bien. J'vous raconterai ça une
autre fois.
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- P'tain (câlisse -
ndt), y m'a énervé grave (en
maudit - ndt) l'aut'...
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-
- La suite a donné un
mauvais feuilleton qui a été mis à
part.
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Ce que
j'écrivais il y a un an...
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